Basse-Californie du Sud

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À l’ouest de la mer de Cortez, on retrouve deux états du Mexique. Après avoir traversé la première moitié, nous étions rendus en Basse-Californie du Sud. L’un de nos objectifs dans cet état était de découvrir les villages mexicains, la culture et la nourriture. Disons que dans cet état, nous avons atteint notre but et que nous en avons profité !

San Ignacio

En traversant la frontière, nous nous sommes enfoncés dans les terres pour nous arrêter une nuit à San Ignacio. Il s’agit d’une ville construite autour d’une oasis. On y retrouve aussi énormément de palmiers de dattes permettant de trouver de nombreux produits dérivés. À notre retour, nous avons acheté du café de dattes afin de découvrir un nouveau type de boisson chaude !

Nous avons profité du quartier central de la ville pour marcher, manger notre premier repas mexicain. Au restaurant, un chanteur interprétait des grands classiques. Nous avons enchaîné avec une gâterie : de la crème glacée. L’ambiance était accueillante et la chaleur commençait à diminuer, nous permettant de profiter de la soirée. Nous avons marché en ville et devant la Misión San Ignacio Kadakaamán, qui se dresse au dessus du quartier avec toutes ses fleurs et son architecture impressionnante.

Mulegé

En arrivant dans la petite ville de Mulegé, nous avons découvert un endroit charmant qui évolue aussi autour d’une oasis se jetant dans la mer de Cortez. Nous avons croisé une belle communauté de vanlifer sur la plage, nous permettant de discuter avec eux et d’avoir les meilleures adresses en ville. De plus, étant donné que la plage était un lieu fréquenté par les locaux pour faire la fête, la présence d’autres vanlifers était bien appréciée. Malheureusement, certains locaux venaient faire la fête et laissaient la totalité de leurs déchets dans le sable. À plusieurs reprises, nous avons du faire le ménage à leur place avec les autres voyageurs fréquentant la place. Malgré tout, nous avons beaucoup profité de la plage pour faire du paddleboard et de l’apnée. Ce fût un de nos endroits préférés. L’un des matins où Angéline est allée sur l’eau, elle a eu la chance de pagayer avec un banc de dauphins à une vingtaine de mètres d’elle pendant un long moment. Nous n’avons pas bougé la van pendant les 6 jours que nous étions en ville, ce qui nous a permis de laisser notre paddleboard gonflé pour le sortir facilement.

Tous les jours, nous sommes allés dans le village à pied. Nous avions la chance d’être à environ 20 minutes de marche du centre-ville, ce qui nous permettait de laisser la van au même endroit. Nous avons donc visité la Misión Santa Rosalía qui offre une vue magnifique de l’oasis de Mulegé. De la Misión, nous nous sommes rendus à notre premier restaurant de tacos. Il est impossible de visiter la Mexique sans manger des tacos ! Nous avons donc choisi des tacos aux crevettes et au poisson chez Asadero y Mariscos Mario. C’était tout simplement succulent !

Un autre plat classique du Mexique est les carnitas qui sont des tacos faits avec du porc braisé ou mijoté dans du lard. Chez Asadero Danny, ils ne sont servis que le samedi. Par chance, nous y sommes passés la bonne journée et nous ne l’avons pas regretté ! Pour la fête de Samuel, nous avons aussi pris quelques Margaritas au bord de l’oasis. Dans ce bar, nous avons rencontré un chien qui a fait fondre notre cœur. Il nous demandait des flatouilles, se roulait par terre en nous regardant et nous a suivi en sortant du bar. Un peu plus et nous l’aurions adopté ! Au Mexique, il y a beaucoup de chiens qui semblent appartenir à la communauté. C’est à dire qu’ils se promènent au centre-ville, mais qu’ils ne semblent pas appartenir à une famille en particuliers. Cependant, ils sont très propres et bien dressés.

Bahía Concepción

Pour rester dans le thème de la plage, nous avons passé quelques jours dans une baie où nous avons pu nous protéger du soleil sous des arbres, une chose plutôt rare dans le désert de la Basse-Californie. Nous avons profité de l’eau pour faire du paddle board, autant au lever qu’au coucher du soleil. L’eau était tellement claire que lorsqu’on se trouvait sur la planche, on pouvait voir les poissons qui passaient en-dessous. Presqu’aussi bien que lorsqu’on était en apnée. Il y avait énormément de poissons colorés et de toute les formes. Samuel a aussi profité du calme de l’eau pour nager à plusieurs reprises. Il était fréquent qu’il n’y avait aucune vague sur l’eau jusqu’à 14h, en raison de la protection du vent qu’offre de la baie. Nous avons aussi profité de l’endroit pour rédiger et jouer et à des jeux de société.

À cet endroit, nous avons eu une mésaventure avec un serpent à sonnette ! Alors qu’un matin nous lisions tranquillement, café en main, Angéline a soudainement fait le saut en voyant un serpent à sa gauche, à quelques centimètres de son pied … Par réflexe, nous avons rapidement couru loin de lui. Le cœur battant, nous avons pris un moment pour décider de la marche à suivre. Il avait autant l’air surpris de voir des gens que nous et semblait vouloir rester à côté de la van … Avec un long bâton, Samuel a ramassé les chaises afin d’avoir le champ libre pour tenter de lui faire peur avec des roches. Le serpent est allé se réfugier sous la van. En espérant qu’il allait avoir peur, nous avons retirer la paddleboard d’en-dessous de la van pour l’avancer. Cette fois-ci, Samuel a réussi à le chasser pour de bon avec d’autres roches ! Il est resté toute la journée à l’ombre, à environ 10 mètres de notre campement, donc nous avons poursuivi notre journée, en surveillant régulièrement notre environnement.

Bon à savoir : En cas de morsure de serpent à sonnette, nous devons immédiatement aller à l’hôpital pour recevoir l’anti-venin. L’idéal est de s’y rendre en 30 minutes tout en restant le plus calme possible afin de diminuer la circulation du venin dans le sang. Si nous prenons trop de temps, des problèmes systémiques peuvent apparaitre et entrainer des complications en quelques heures. Une photo du serpent permet l’identification à l’hôpital, ce qui facilite l’administration du bon anti-venin. Selon la morsure et le serpent, elle peut entrainer la mort en 2 à 3 jours si aucune action n’est entreprise, car le corps ne parvient pas à se débarrasser du venin. Cependant, les traitements sont très efficaces et très peu de décès surviennent suite à des morsures de serpents à sonnette.

Loreto

Loreto était la dernière ville que nous voulions visiter avant de remonter la côte. Plusieurs gens rencontrés et amis nous ont mentionné que par la suite, les villes sont plus « américanisées » ce qui nous intéressaient moins. Nous avons rapidement compris que Loreto était un mixte entre les cultures mexicaine et américaine. La malecón était magnifique avec une belle marina qui offre plusieurs passages vers les îles environnantes. De plus, une magnifique misión trône au milieu du centre-ville, qui lui est rempli de petites boutiques et de restaurants.

Pour profiter de la cuisine mexicaine, nous sommes allés dans de petits restaurants locaux. Nous avons adoré un restaurant en bordure du centre-ville, Mi Pequeña Poblanita, où nous avons goûté aux enmoladas au poulet, puis des tlacoyas el pastor et des quesadillas tinga (au poulet effiloché). Nous avons aussi mangé des quesadillas el jambon au Olé Café et pris à deux reprises des popsicles aux vrais fruits.

À Loreto, nous y sommes restés 5 jours, dont plusieurs jours le long de la plage où nous avions un palapa (parasol avec des feuilles de palmiers) pour nous protéger du soleil pendant le jour. Nous sommes allés à deux reprises pour visiter la ville et le reste du temps, nous courions, puis allions nous baigner pour nous rafraichir. Ainsi, c’était le retour d’une routine tranquille le long de la plage !

Bahía Concepción – El Coyote

Lors de notre remontée, vers la frontière des États-Unis, nous nous sommes arrêtés dans un camping, El Coyote (le seul officiel de notre voyage au Mexique). Nous avions un palapa à quelques mètres de l’eau et nous étions sur une plage de sable complètement blanche ! Nous en avons profité pour nager et lire à l’ombre. Il y avait plusieurs oiseaux, dont de magnifiques orioles masqués dans les arbres autour de nous.

Pendant la nuit, Samuel s’est levé à 23h30 pour aller aux toilettes avant de se coucher et il a vu de drôles de reflets sur les vagues. Comme il n’y avait pas de lune, il a alors compris qu’il s’agissait en réalité de bioluminescence dans l’eau. Il s’agit d’un phénomène unique à observer qui se produit lors de la floraison du phytoplancton. Quand il y a des déplacements d’eau, les phytoplanctons émettent une lumière bleutée. Immédiatement, Samuel a réveillé Angéline et nous avons décidé de gonfler le paddleboard et d’aller sur l’eau. Nous étions fascinés de voir toutes les particules s’illuminer lorsqu’un mouvement agite l’eau. Ainsi, nous pouvions voir chaque coup de pagaie dans l’eau et une trainée lumineuse nous suivait.

Il était aussi très impressionnant de voir tous les mouvements des poissons sous l’eau qui se sauvait sous l’eau. À chaque coup de queue ou saut de poisson hors de l’eau, nous pouvions les voir et suivre leur progression avec la trainée de lumière qu’ils laissaient. Samuel n’a pas pu s’empêcher de plonger dans l’eau pour expérimenter directement le phénomène. Il avait l’impression de nager dans l’espace puisque toutes les particules frappaient le haut de son masque, comme des étoiles. La photo donne une idée du phénomène, mais avec des téléphones, il est impossible de rendre honneur à l’expérience unique que nous avons vécue !

Devant le camping, une île à distance raisonnable interpellait Angéline pour une petite expédition de paddleboard. Le lendemain matin, Angéline a donc décidé de s’y rendre après avoir accompagné un peu Samuel qui nageait plus loin de la berge. Lorsque Samuel veut plonger plus loin de la berge, Angéline le suit en planche à pagaie. Cela nous permet de rester sécuritaire, notamment en traînant une veste de flottaison supplémentaire sur la planche, mais aussi en nous rendant plus visibles pour les bateaux. Lors de sa plongée, Samuel a récupéré des déchets au fond de l’eau, puis les a posé sur le paddleboard pour les jeter une fois rendu au bord. Sans le savoir, une petit pieuvre avait élu domicile dans l’un des déchets ! Elle a laissé un petit jet d’encre sur la planche puisqu’elle se sentait menacée par Angéline qui tentait de la pousser doucement vers l’eau. C’était la première fois que nous voyions une pieuvre ! Durant le restant de son expédition, Angéline a vu des raies et des crabes nageant à la surface ! Autour de l’île, l’eau était très claire et le paysage, magnifique ! Au retour, le vent dans le dos facilitait le trajet de 1,8km jusqu’à la plage.

Guerrero Negro

Sur le chemin du retour, nous voulions couper la route. Nous nous nous sommes donc arrêtés à Guerrero Negro où il y avait des dunes. Nous ne savions pas à quoi nous attendre, mais en voyant le lieu pour dormir, nous avons décidé de rester deux nuits. Las Dunas de la Soledad (dunes de la Solitude) étaient magnifiques et nous en avons profité pour les explorer en marchant et en courant. Il n’y avait rien aux alentours, l’Océan Pacifique en avant de nous et des arbustes de l’autre côté. Sinon, les dunes nous entouraient ! À marée basse, nous pouvions voir des centaines de limicoles (oiseaux de rivages) qui s’alimentaient ainsi que des crabes qui sortaient de leur trou.

Nous sommes également allés courir à plusieurs reprises dans les dunes. Le sable qui enfonce sous nos pas représente toujours une difficulté supplémentaire que nous apprécions. Parfois, nous nous enfoncions jusqu’à mi-tibia ! Les sorties n’étaient jamais très longues, mais nous tentions de monter et de descendre plusieurs fois les dunes pour nous amuser. De plus, nous aimions visiter les dunes lors de plusieurs moments dans la journée pour prendre différentes photos avec le sable qui se déplace autour de nous. Après nos escapades, nous devions vider nos souliers toutes les fois que nous revenions des dunes !

San Felipe en fête

En remontant la route, nous nous sommes arrêtés à nouveau à San Felipe afin de dépenser nos derniers pesos et de visiter à nouveau la jolie ville. En entrant dans la ville, nous avons été surpris de découvrir que la Malecón était bondée de gens ! Énormément de locaux fêtaient sur la plage avec des bateaux qui venaient chercher les gens directement sur la rive pour les trainer sur des bouées gonflables. Il y avait aussi des groupes musicaux et des vendeurs un peu partout. Nous avons rapidement compris qu’il s’agissait du Cinco de Mayo, une journée commémorative de la victoire d’une bataille militaire pour les Mexicains. De plus, nous pouvions observer la variation importante de la hauteur de la marée dans la baie, puisque la plage descend de manière très progressive. En effet, la dernière fois où nous étions passés, la plage s’étendait loin du bord alors que cette fois-ci, l’eau était à 4-5m de la Malecón.

Le retour aux États-Unis

En poursuivant notre route pour nous rapprocher de la frontière, nous avons trouvé notre dernier lieu de repos près de petites montagnes bordées par des dunes. Nous n’avons pas pu nous empêcher d’aller les explorer en fin de journée. Le gradient permettait de les grimper sans difficulté et la vue permettait d’observer les paysages autour de nous. Le soir, nous avons profité du ciel pour observer les étoiles sur le toit de la van. Le lendemain, nous avons roulé au lever du soleil pour arriver tôt à la frontière, où nous n’avons eu aucun problème. Nous étions désormais de retour aux États-Unis, avec des routes larges, prêts à repartir à l’assaut des montagnes !

Response to “Basse-Californie du Sud”

  1. Nicole Desjardins Avatar
    Nicole Desjardins

    Toujours un immense plaisir de vous lire. Je vous aime,