Loin des foules : Tranquillité dans une forêt nationale

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Après les grosses journées dans les parcs nationaux de Guadalupe Mountains et de Carlsbad Cavern, nous avions besoin de nous éloigner un peu des foules. Les parcs nationaux protègent des endroits magnifiques et souvent incomparables à ce que l’on trouve ailleurs. Une grande quantité de personnes se retrouvent donc au même endroit. Avant d’aller dans un lieu que nous savions plus reculés, nous voulions aller visiter un dernier parc national, White Sands au Nouveau-Mexique. Par la suite, nous mettions le cap vers une forêt nationale.

White Sands National Park

En traversant les montagnes pour atteindre White Sands National Park, on a commencé à voir des traces de neige, des grands pins et des pics de montagnes intéressants. Nous savions donc que les prochains jours allaient faire changement du désert auquel nous étions presque habitués ! En traversant le dernier col des montagnes vers la vallée, on a commencé à percevoir des dunes blanches contrastant avec le décor. Il était facile de garder le cap !

Le parc se visite facilement en roulant sur la route scénique et en arrêtant faire quelques petites randonnées à travers les dunes. Elles sont créées par l’accumulation de sable provenant de l’érosion du gypse dans les montagnes avoisinantes. C’est le même matériel que celui utilisé pour les panneaux de gypse utilisés en construction. Ces sédiments se font ensuite drainer par l’eau de fonte et les pluies jusqu’au fond de la vallée, où ils se cristallisent lorsque l’eau s’évapore. Par la suite, les cristaux sont dégradés par le vent en roulant sur eux-mêmes. Devenus des grains de sable fin, ils se dissipent dans les dunes de White Sands. Dans ce désert atypique, les plantes continuent de nous épater par leurs adaptations où le principal enjeu reste l’accès à l’eau. On retrouve donc des yuccas, des cactus et même des arbres ressemblant à des peupliers !

Le calme du désert

Marcher nu-pieds dans le sable fin et explorer les dunes, selon les endroits où nous souhaitons aller, a quelque chose de relaxant. Nous prenons même le temps de nous amuser à monter en courant certains dunes. Les descendre à la course reste plus amusant, en laissant glisser chaque pas, comme nous le ferions dans la neige. Nous voyons plusieurs personnes qui achètent ou louent des soucoupes pour glisser sur les dunes. Ça n’a pas l’air de glisser autant que sur de la neige. Toutefois, pour des personnes qui ne connaissent pas l’hiver comme nous, cela doit être impressionnant.

Après notre marche dans les dunes, nous avons décidé de nous diriger vers notre campement de la soirée. Près d’un lac, dans un lieu reconnu pour le boondocking, c’est à dire, un lieu où nous pouvons dormir, sans qu’il soit un camping. Nous nous sommes posés pour observer le coucher de soleil. Nous avons donc cuisiné un bon repas et avons pu observé certaines espèces de canards sur le lac. Il était maintenant temps de nous reposer avant de nous diriger vers les montagnes !

Le retour de la neige, donc repos !

Après toutes ces journées plus intenses et où nous nous levions très tôt, il était maintenant temps de se reposer un peu. En arrivant dans la forêt nationale de Lincoln, au Nouveau-Mexique, il s’est mis à neiger et nous avons rapidement gagné de l’altitude en roulant à travers les montagnes. Le froid et la neige nous ont donné une bonne raison de simplement rester dans la van au chaud. Avec notre chauffage et nos lumières, il n’est pas difficile de rester dans notre petit cocon. Le jour de notre arrivée, nous en avons donc profité pour lire, écouter des séries ou des films, faire des étirements et nous cuisiner de bons petits plats. L’un des seuls moments où nous sommes sortis de la van, c’est pour aller nous laver un peu sans savon dans le lac en bas de la van. Dans la neige et la grêle, c’était revigorant !

Pour la deuxième journée, réveil un peu plus tard avec un bon café. En fin d’avant-midi, nous avons décidé d’aller marcher dans un sentier que nous avions vu la veille. Comme de la neige était encore tombée pendant la nuit, nous avons décidé de ne pas tout de suite aller dans les chemins plus isolés de la forêt. Même si le poids de la van et de bons pneus nous permettent d’avoir une bonne traction dans ces conditions, nous n’étions pas pressés.

Randonner pour le plaisir

Lors de cette randonnée, nous avons tout d’abord emprunté un sentier serpentant au fond de la vallée ayant été ravagée par un incendie dans les dernières années. Plus nous avancions, plus nous avions une vue sur les montagnes encadrant la vallée. Une de ces montagnes nous attirait avec de belles crêtes et une pente raisonnable. Sur un coup de tête, nous avons décidé de la grimper en bushwhacking. Sur les versants, le feu de forêt a créé un sol très meuble. Avec la pluie/neige des derniers jours, la boue s’agglutinait rapidement sur nos bottes. La majorité des pins était calcinée et jonchait le sol. De petits chênes aux feuilles oranges contrastaient avec les couleurs noires des troncs. Il fallait faire très attention à nos vêtements et choisir avec soin notre trajet en raison de rosiers sauvages et de ronces qui complétaient le tableau. Le paysage avec la neige était magnifique et ça donnait un air un peu apocalyptique.

Plus nous montions, plus nous avions une vue sur l’ensemble de la vallée. En suivant du regard un grand corbeau, Angéline a aperçu un groupe de wapitis qui descendaient la montagne en avant de nous. Ils sont tellement agiles pour serpenter au travers des arbres dans ces fortes pentes ! En continuant de monter vers le sommet, nous avons croisé leurs traces et nous amusions à surveiller le sol, au cas où nous aurions la chance de trouver un bois ! Un des individus aperçu plus tôt avait seulement un bois sur son panache. Dans ce genre de météo, il est important de toujours surveiller les conditions en montagne, puisqu’elle peuvent changer rapidement. Comme de fait, au loin, de gros nuages foncés s’avançaient vers nous. Nous savions que de la neige arrivait !

En atteignant le sommet, nous n’avions plus aucune vue. Le sentiment d’être entouré de neige et de nuages est toujours incroyable ! Étonnamment, en marchant sur la crête du sommet, nous devions faire attention de ne pas marcher sur des cactus partiellement ensevelis ! Pour descendre, nous avons choisi un trajet sur le flanc de la montagne avec une bonne pente, mais nous permettant d’atteindre une crête qui menait directement au fond de la vallée d’où nous arrivions. De cette façon, impossible de se perdre, peu importe la météo. La descente s’est réalisée sans difficultés jusqu’au retour à notre véhicule, pour un total de 8km.

Les joies des chemins forestiers

Dernier matin ici. Un beau soleil brille à l’extérieur et nous savions qu’aujourd’hui est la journée parfaite pour le sommet qui nous intéressait depuis notre arrivée dans la forêt nationale, Nogal Peak. Nous entrons notre point GPS pour nous rendre jusqu’au trailhead et prenons la route. La route se passait bien jusqu’à ce qu’on arrive à l’endroit où le sentier quitte le chemin principal et commence à grimper dans la montagne. La neige des derniers jours et le soleil d’aujourd’hui rendaient la boue très glissante. Le chemin secondaire semblait rétrécir et serpenter de plus en plus. Ne sachant pas de quoi aura l’air le chemin plus loin, nous décidons de faire marche arrière jusqu’à un endroit où la route était plus large et permettait à d’autres véhicules de passer.

Samuel a donc fait un kilomètre à reculons avec la van dans un sentier glissant, sinueux et avec beaucoup de pentes. Il faut dire qu’il nous a souvent sorti de petits sentiers accidentés depuis le début du voyage ! Finalement, nous nous équipons et partons à l’ascension du sommet de Nogal !

Nogal Peak

Les premiers kilomètres se montaient directement dans un chemin forestier que certaines personnes montaient en voiture. Nous comprenons d’ailleurs que l’endroit où nous avions décider de rebrousser chemin était le plus glissant et que nous aurions pu nous rendre jusqu’au réel début du sentier. Toutefois, il s’agissait d’un beau sentier qui nous permettait d’avancer rapidement. Lorsqu’on arrive sur le véritable sentier, nous étions déjà à 2660m d’altitude, alors que le sommet se trouvait à 2966m. Pour l’atteindre, nous marchions le long d’une crête nous permettant d’avoir une vue époustouflante sur Sierra Blanca, le sommet le plus proéminent de l’État. Nous avions voulu le monter, mais une station de ski est actuellement en fonction au départ des sentiers, ce qui rend l’accès plus difficile avec la machinerie.

Plus on montait, plus on commençait à ressentir l’impact de la diminution de l’oxygène dans l’air. C’est notre premier sommet autour de 3000m du voyage, donc il était normal que nos corps ne soient pas encore habitués. Nos jambes étaient légèrement plus lourdes et nous avancions un peu plus lentement. Malgré tout, on a atteint le sommet sous un magnifique soleil. En nous tournant vers le Nord, nous nous sommes rendus compte que le désert reprenait le contrôle de cette région. De plus, nous observions qu’au loin, une partie de la vallée semblait beaucoup plus foncée. En reprenant la route, nous comprendrons qu’il s’agissait en réalité d’un champ de magma qui est sorti de petites failles dans la croûte terrestre, créant ainsi une formation nommée Valley of Fires.

De retour sur le chemin forestier en descendant, nous décidons de courir un petit peu jusqu’au véhicule. Cela nous permet de faire un petit entraînement de course complètement en descente, rien de plus agréable! Éventuellement, nous souhaitons reprendre la course en sentier de manière plus régulière. D’ici là, on renforce nos jambes avec tous les kilomètres de randonnée réalisés. De retour au véhicule, nous décidons d’aller une dernière fois près de la rivière pour nous débarbouiller. Nous en profitons aussi pour faire un ménage de la van et sécher notre équipement avant de reprendre la route.

Les prochaines destinations du voyage nous mèneront vers l’Arizona ! Le premier arrêt déterminé est Petrified Forest National Park, puis Grand Canyon National Park. Ce moment de repos, d’isolement et de tranquillité aura donc été un moment de ressourcement avant de poursuivre notre voyage !

Responses to “Loin des foules : Tranquillité dans une forêt nationale”

  1. Michèle Bédard Avatar
    Michèle Bédard

    Cher Samuel, je ne connais pas ta belle Angéline mais vous semblez extrêmement bien assortis compte tenu de vos passions communes. Tu m’impressionnais déjà à 14 ans en construisant le patio chez nous mais là, tu dépasses tout ce que je pouvais imaginer. Bravo pour votre guts!!! Quelle expérience de vie incroyable! Vous êtes très intéressants à lire, vous composez super bien et vous avez un vocabulaire riche et varié. Ça m’émeut beaucoup de vous lire mais svp, ne mets plus de photos de serpents, j’ai failli scrapper mon cellulaire quand j’ai vu ça! 😁 Une vieille phobie!!!! Bonne chance pour la suite et surtout, soyez hyper prudents!!! 😘

  2. Aline Millette Avatar
    Aline Millette

    Voyage avec plein de photos et petites expériences 😁

  3. Monique Millette Avatar
    Monique Millette

    Magnifique photos des dunes de sable
    Les arbres, les cactus c’est vraiment beau et la dernière photo .. vraiment une belle corde à linge 😀 bonne continuité et j’aime vous lire . Profitez en
    Monique

  4. Nicole Desjardins Avatar
    Nicole Desjardins

    Salut a vous deux,merci de nous faire voyager. Très intéressant, je vous embrasse.

  5. Carolyne Plouffe Avatar
    Carolyne Plouffe

    Encore WOW!!! Vos articles sont toujours remplis de passion, d’aventure et de supers paysages. On ressent très bien le bonheur que vous fait vivre cette aventure à travers vos superbes photos et chacun des mots que vous utilisez pour nous partager vos expérieces!

    C’est très impressionnant de voir le changement de température d’un endroit à l’autre dans une même région. Le sable blanc à perte de vue, la neige, les catcus, les montages… c’est vraiment beau! Bonne route et soyez prudents!